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Soutenir la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes

Articles, témoignages, pétition...

Car ce qui se joue autour du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes engage localement un choix qui concerne l’avenir de tous. Exactement comme ce fut le cas, dans les années 70, autour de la volonté d’extension du camp militaire du Larzac. Nous, paysans du Larzac, qui en fûmes les acteurs, pouvons en témoigner.

Nous disions à l’époque : «Le blé fait vivre, les armes font mourir.» Nos ami(e)s de Notre-Dame-des-Landes disent aujourd’hui : «Des légumes, pas du bitume.» Comme nous refusions la destruction de nos bergeries et pâturages, ils refusent la destruction de leur bocage et de leurs fermes.

Comme vous, Monsieur le Premier ministre, les décideurs du moment, Michel Debré en tête, vantaient les effets «bénéfiques» de l’extension du camp militaire pour l’économie et l’emploi. Ils croyaient dur comme fer à la revitalisation des territoires par des grands équipements structurants, moteurs économiques artificiels imposés d’en haut par des élus en mal de créativité. Comme vous, Monsieur le Premier ministre, ils fantasmaient un aménagement du territoire basé sur de grosses machineries, toujours plus coûteuses et mégalomaniaques, sacrifiant l’activité et l’environnement des populations locales. C’était bien une «vision», celle d’un progrès arrivant dans le sillon des tanks. La même que celle qui préside à l’aveuglement des promoteurs politiques de Notre-Dame-des-Landes et qui veut installer l’avenir sur l’aile des avions, à coups de compagnies low-cost, de kérosène détaxé, de bétonnage, de stérilisation des terres, et d’effet de serre renforcé.

Qui se plaint aujourd’hui que le président François Mitterrand ait mis fin à l’illusion de l’extension du camp militaire ? Le Larzac n’est pas mort. Au contraire, sa population s’est élargie, son agriculture s’est renforcée, ses activités se sont diversifiées. Même l’armée française n’en a pas souffert, sinon peut-être dans son orgueil.

Nous nous sommes battus pacifiquement, urbains et ruraux réunis, locaux et «squatters» mélangés, contre une idée destructrice du progrès. Comme ceux de Notre-Dame-des-Landes se battent aujourd’hui. Nous avons milité pour une stratégie douce de développement, respectueuse de la nature et des hommes, fondée sur la mise en réseau de ressources locales écologiques, économiques et humaines. Comme ceux de Notre-Dame-des-Landes militent aujourd’hui.

Nous nous réjouissons de l’amorce du dialogue que le gouvernement a enfin accepté de nouer avec ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes. Mais, comme il y a trente-six ans, nous nous rappelons le piège de la concertation pour la «mini-extension». Et nous espérons que les leçons du passé seront intégrées.

Sinon quoi ? Faudra-t-il que nous, les paysans du Larzac, envisagions de participer activement à un combat qui est le nôtre en entamant par exemple une grève de la faim ?

Par José Bové, Christiane et Pierre Burguière, Michel Courtin, Léon Maillé,

> Christian Roqueirol, Marizette Tarlier et Michèle Vincent, paysans du Larzac

Larzac

Larzac

..l’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
Albert Camus

Forêt de Rohanne, centre ZAD. Des gens vivaient la plutôt tranquillemen depuis deux ans, dans une grande maison communale et des cabanes

dispersées dans les arbres. La police vint et détruisit la maison le 18

octobre 2012, çà parait déja loin. Une nouvelle maison communale a été

> construite en hauteur dans les arbres. Les flics sont venus avec des

> grimpeurs et ont détruit toutes les maisons dans les arbres, la maison

> communale comprise, entre le 30 et le 31 octobre. Une nouvelle maison

> communale a alors été construite. Les flics sont revenus le 5 novembre

> et ont également détruite celle là.

>

> Là, les choses ont commencé à devenir intéressante.

>

> Nous avions besoin d’aide et avons fait un appel à ce que des gens

> viennent et nous aident à réoccuper dans la semaine suivant la manif de

> réoccupation du 17 novembre, nous avons presque été dépassé par la

> réponse. Une incroyable énergie collective a bourdonné dans la forêt et

> le groupe qui occupait la forêt a au moins été multiplié par quatre.

> Construction de plateformes, apprentissage des noeuds ou atelier grimpe,

> cuisine, construction au sol, récolte de bois pour le feu, transport de

> matériel, tri de matériel de grimpe ou juste prendre un thé ensemble...

> il y avait toujours plein de gens merveilleux remplissant la forêt d’une

> toute nouvelle vie. A partir de jeudi, non seulement il y avait plein de

> nouvelles plateformes, une magnifique cabane au sol, un filet en hauteur

> et de nombreux ponts de singe mais aussi une nouvelle assurance partagée

> qu’il y avait l’énergie et le désir de défendre non seulement cette

> forêt mais la ZAD toute entière. Je trouve profondément motivant

> qu’autant de gens mettent leur énergie et leur talent dans la

> construction malgré les risques importants. Au matin du jeudi 23

> novembre la police est venue pour expulser les gens de la forêt pour la

> cinquième fois, mais pour la première fois sans succès. C’est dur de

> dire exactement combien de gens sont venus pour rester, de la boue

> jusqu’aux genoux, toute la journée, en face des bulldozers, à bloquer le

> passage. En tout cas plus de gens qu’il n’y en avait jamais eu dans la

> forêt. Des centaines de personnes, venues de près ou de loin, sont

> restées fermes faces aux machines, chantant et riant face aux lignes

> sinistres de flics. Juste avant la tombée de la nuit les machines ont

> fait demi tour et sont parties, sans avoir touché les maisons.

> Bien sur l’histoire ne s’arrête pas là. Le jour suivant, le dimanche 24

> novembre, la police fourmillait dans la forêt dès l’aube, formant des

> lignes apparamment infinies de gendarmes mobiles suréquipés, casqués,

> dans la forêt paisible. Cette fois les machines et les grimpeurs sont

> entrés et ont détruit toutes les maisons, cabanes dans les arbres,

> plateformes et structures qui avaient été construites. Ils ont pris

> chaque planche, casserole et poêle et sont partis avec. Comme lors des

> expulsions précédentes ils ont été violents, aggressifs et extrêment

> dangereux. Leurs machines se sont écrasées sur des arbres où il y avait

> des gens en hauteur dans les branches et à nouveau ils n’ont pas paru

> concerné par notre sécurité, voir par la leur. Cependant cette expulsion

> avait une différence significative et éclatante avec les précédentes. De

> la même manière qu’il y a plus de gens en hauteur dans les arbres et sur

> les ponts de singe, le nombre de soutiens au sol était élevé et

> constant. Malgré les pires cas de violence policières depuis le début

> des expulsions, malgré les grenades assourdissantes toutes les cinq

> minutes, malgré un nuage permanent et épais de gaz lacrymos, malgré de

> nombreuses charges policières essayant de sortir les gens de la forêt...

> des centaines et des centaines de manifestantES se sont uniEs et sont

> restéEs dans la forêt boueuse. Des centaines de gens étaient encore en

> train de chanter et une samba continuait à jouer, lorsque bien après la

> nuit tombée la police finit par sortir de la forêt. Alors qu’ils se

> repliaient les lâches se sont permis d’inonder à nouveau la forêt avec

> tellement de gaz que ça m’étonnerait vraiment de revoir une salamandre

> dans le coin un jour. Je ne sais pas vraiment quelle sera la prochaine

> étape mais reconstruire ou pas ne se questionne pas. Après que des

> centaines de personnes se soit prouvé avoir l’énergie, la force et la

> passion suffisante pour survivre à deux jours de gaz lacrymos, de

> grenades, de violence et de charges policières, en plus de l’habituel

> boue, pluie et froid, ce serait une insulte d’abandonner maintenant.

> Reconstruisons et continuons jusqu’à ce qu’il soit assez clair combien

> il est inutile d’envoyer les équipes de grimpeur détruire nos cabanes

> chaque semaine. C’est déjà ridicule. Couvrir la zone des détritus de

> près de deux cent cartouches de grenades lacrymos, blesser au moins

> vingt personnes, mettre la vie de gens en danger dans les arbres, avoir

> envoyé d’innombrables grenades assourdissantes... tout çà pour détruire

> des cabanes que l’on peut reconstruire en moins d’une semaine. Nous

> n’allons pas nous laisser virer comme çà. C’est loin d’être fini.

Articles, témoignages, pétition...

Petition proNDDL: Arguments démontables et liste de signataires fort intéressante..

Syndicalistes, enseignants, chercheurs, associatifs, chefs d’entreprise : 80 acteurs de la région nantaise apportent leur soutien au projet de Notre-Dame-des-Landes.

Par des personnalités nantaises (1)

Depuis quelques semaines, le transfert de l’aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes est l’objet d’une exposition médiatique maximale qui peut sembler… unilatérale, laissant croire qu’il est confronté à une opposition aussi radicale qu’unanime. Il n’y aurait donc personne à Nantes, en Loire-Atlantique, en Pays de la Loire et en Bretagne pour soutenir ce projet ? C’est parce que nous pensons le contraire que nous avons décidé de prendre la parole. Engagés dans la vie locale, acteurs économiques, responsables syndicaux, issus du monde de la recherche, de l’université, du monde sportif ou culturel, nous n’acceptons plus que ce projet utile pour notre territoire et tous ses habitants soit caricaturé et déformé

D’abord, parce que Nantes et le grand Ouest ont besoin d’un aéroport qui permette de faire face à l'évolution du trafic qui n’a cessé de croitre ces dernières années. Cet élément est essentiel car il est le reflet des usages qui sont les nôtres. Nous prenons de plus en plus l’avion à Nantes-Atlantique; plus de 3 millions d’entre nous l’ont utilisé en 2011, battant les prévisions les plus optimistes ! Et créant au passage des nuisances pour des dizaines de milliers d’habitants du centre de Nantes et des quartiers populaires. Ensuite, parce que cet aéroport est une opportunité pour l’Ouest, tout en étant un projet mesuré. Il sera adapté aux évolutions réelles du trafic, aux besoins d’un territoire en croissance et en développement, aux besoins de ses habitants dont on nous dit qu’ils seront 900 000 de plus d’ici 2040 uniquement en Pays de la Loire. Il répondra aux besoins de deux métropoles, Nantes et Rennes, qui ont fait le choix de s’allier et de se développer harmonieusement en rompant avec la logique de concurrence des territoires

C’est d’ailleurs pour ces raisons que cet aéroport, un transfert et non une création, a été validé lors du Grenelle de l’environnement, cas unique en France. A écouter certains, toutes ces considérations sont vaines car il faudrait condamner l’aviation. Nous pensons le contraire. Nous considérons que notre territoire peut être fier de son industrie aéronautique créatrice d’emplois, et de ses nombreuses PME sous-traitantes très performantes. L’institut de recherche technologique Jules Verne sur les nouveaux matériaux est aussi la promesse d’une meilleure prise en compte de l’environnement dans les avions du futur

Ne nous voilons pas la face, dans le contexte actuel, cet aéroport c’est aussi et surtout une chance pour les habitants du Grand Ouest de bénéficier de 5 000 emplois directs ou indirects liés à l’activité aéroportuaire. Subsiste la question des terres agricoles. Soyons précis. L’aéroport occupera 735 hectares à son ouverture, et 1 300 à terme. Entre-temps, les espaces non occupés resteront cultivés et 23% de la surface de la concession aéroportuaire restera dédiée au milieu naturel. Cette consommation d’espaces est sans commune mesure avec les enjeux liés à l’urbanisation et au développement des activités de l’homme : chaque année 2 000 hectares de terres sont consommés en Loire-Atlantique. Et personne ne parle des 19 000 ha d’espaces agricoles et naturels qui seront intégrés dans un périmètre de protection entre le Nord de l’agglomération nantaise et l’aéroport. Reste alors la question politique. Citoyens avertis, nous constatons la réalité du consensus entre les dirigeants de nos collectivités locales, au fil du temps et faisant fi des couleurs politiques. Et nous savons que ce projet a été maintes fois débattu, lors d’élections municipales, cantonales ou régionales. Les votes en faveur d'équipes qui avaient clairement affirmé leur soutien au projet sont pour nous la preuve que ce choix est démocratique

Nous ne nous reconnaissons pas dans le portrait qui est fait de notre territoire par les opposants à l’aéroport. Nous respectons leurs opinions mais leur demandons d’entendre les nôtres

(1) Signataires :

Bruno Hug de Larauze, Président directeur général Idéa Groupe, Club des trente, Yves Tual, syndicaliste,

Alain Supiot, Chercheur, membre du collège de France,

Olivier Monterrubio, ancien footballeur professionnel,

Damien Seguin, Porte Drapeau de l’Equipe de France aux Jeux Paralympiques 2012 de Londres,

Philippe Audic, Président du Conseil de développement de Nantes Métropole,

Dominique Duclos, syndicaliste, membre du Conseil Economique Social Environnemental Régional des pays de la Loire,

Philippe Moreau, Président de la CGPME 44,

Louis Richard, Président de la Fédération du bâtiment de Loire-Atlantique,

Jean-Philippe Berard, Président de la Fédération du bâtiment des Pays de la Loire,

Anne Blanche, Vice-présidente du Medef 44,

Alain Mustiere, Président de l’ACIPRAN Association Citoyenne Pour la Réalisation d’un Aéroport international à Notre-Dame-Des-Landes,

Louis Le Duff, Président fondateur du groupe Le Duff, membre du club des trente,

Patrick Boissier, Directeur général de DCNS, membre du club des trente,

Claude Guillemot, Président Directeur Général de Guillemot SA, membre du club des trente,

Michel Lucas Président du Directoire du CIC, membre du club des trente,

Xavier Bioteau, Président du Directoire d’Eram, membre du club des trente,

Patricia Brochard, co-directrice de Sodebo, membre du club des trente,

Philippe Audureau, Président du Directoire de VM Matériaux, membre du club des trente,

Jacques Diricks, Président directeur général du groupe Diricks,

Hans-Peter Mariner, Président de Polysoude,

Jean Blaise, directeur général du Voyage à Nantes,

Yves Devedec, syndicaliste,

François Gauducheau, réalisateur,

Bernard Checcaglini, délégué régional Aviation sans frontières,

Dominique Boschet, Président de l’ACSAN, Association Contre le Survol de l’Agglomération Nantaise,

Martine Buron, ancienne députée européenne et Maire de Châteaubriant, militante associative,

Patrick Mareschal, ancien Président du conseil général de Loire-Atlantique,

Zohra Zaouini, militante associative,

Alain Brillet, retraité, ancien responsable syndical,

Franck Barrau, Secrétaire Général du Secrétariat Permanent International des Droits de l’Homme,

Omero Marongiu, sociologue,

Jean-Luc Bonneau, retraité, ancien responsable syndical chez Goss,

Michel Cocotier, responsable associatif,

Jean-Marc Paint, responsable associatif,

Maryse Quidu, responsable associative,

Michelle Palas, responsable associative,

Daniel Piard, responsable associatif,

Brahim Medjoubi, responsable associatif,

Omer Demirel, militant associatif,

Alfred Gambou, militant associatif,

Nidal Ibrahim Mahmoud, militant associatif,

Said Marnissi, militant associatif,

Fari Salimy, militante associative,

Hafida Bouanane, responsable structure d’économie sociale et solidaire,

Bernard Bachelier, syndicaliste,

Yasmin Rahmani, artiste,

Ma-Woury Cisse, étudiante en coopération internationale pour le développement, militante associative,

Alain Chauvel conseiller en entreprises,

Joseph Grimaud, Ancien Président de la CCI de Cholet,

Hacène Zitouni, chef d’entreprise,

Gérard Estival, Président du groupe Audencia,

Jean-Charles Cadiou, Enseignant-Chercheur UFR Sciences université de Nantes,

Gilles Blancho, Directeur Institut hospitalo-Universitaire Nantes, professeurs des universités-praticiens hospitaliers Inserm,

Pierre Weiss, Directeur du LIOAD-Laboratoire d’Ingénierie Ostéo-Articulaire et Dentaire,

Jean-Paul Soulilou, Directeur à l’Inserm Nantes,

Jean-François Balducchi, délégué général Atlanpole et Pôle de compétitivité Atlanpole Biothérapies,

Olivier Boisteau, Président de Clean Cells,

Thierry Guillaudeux, Directeur de la fédération de recherche en biologie santé,

Yannick Jacques, co-directeur du Centre de recherches en cancérologie Nantes-Angers,

Bertrand Braunschweig, Directeur du centre de Recherche Inria Rennes Bretagne Atlantique,

Patrick Cheppe, Président Directeur Général d’Europe Technologies,

Valérie Chevreul,

Brigitte Dreno, Directrice d’UTCG,

Pierre-Marie Lemer, Président Directeur Général de Lemer Pax,

Gérard Faria, Directeur Scientifique Teamcast,

Jérôme Fortineau, Président de Keosys,

Pascal Giraudeau, Directeur Commercial et Directeur Adjoint de Ceris Ingénierie,

Franck Grimaud, Directeur de Vivalis,

Bertrand Guilbaud, Directeur Général de B COM,

Maryvonne Hiance, Présidente d’Effimune,

Etienne Juliot, Directeur commercial d’Obeao,

Stéphane Lacrampe, Directeur d’Obeo,

Eric Le Garec, Directeur associé de Bluexml,

Frédéric Rodier, Président de Mitis,

Vincent Roirand, Président Directeur général de Mazedia

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